La tuberculose a longtemps été un véritable fléau en France, mais aussi dans une grande partie de l'Europe. Entre le XVIIIe et le XIXe siècle, cette maladie infectieuse aéroportée causée par la bactérie Kochella pouvait être mortelle ou laisser de graves séquelles. Il est très contagieux et le traitement est resté médiocre jusqu'à ce qu'un traitement antibiotique efficace soit finalement trouvé dans les années 1950. En conséquence, plusieurs gouvernements européens de l'époque, dont la France, décident d'introduire une politique de sanatorium en 1919.
La politique passe par la construction de sanatoriums aux quatre coins de la France, établissements de santé spécialisés dans le traitement des maladies. Ces derniers sont des lieux de ressourcement, généralement ils sont construits dans un environnement ouvert sur la nature, de préférence à haute altitude. Ils doivent désinfecter le bâtiment et suivre des normes d'hygiène très strictes. Cependant, suite aux progrès médicaux contre cette maladie, la France décide en 1968 de modifier le statut du sanatorium pour accueillir désormais des patients atteints d'autres maladies. La fin de ce fléau a rendu ces institutions professionnelles obsolètes, beaucoup se sont converties puis abandonnées.
Sanatorium Simone Weber
Sanatorium Eugène Aram
Sanatorium Michel Peiry
Le Sanatorium Michel Peiry est situé en Languedoc-Roussillon. Il s'agit en fait d'un pavillon du ciel, un lieu de repos à ciel ouvert, conçu pour les enfants et les adolescents. Il est perdu dans les montagnes et ressemble à une maison hantée. Abandonné depuis sa fermeture en 1995, une grande partie du mobilier subsiste encore à l'intérieur, avec des portes défoncées et des vitres brisées, l'ambiance est vraiment inquiétante. Les salles de classe vides du complexe dégageaient une atmosphère particulièrement lugubre. C'est un film d'horreur.
Toujours dans le secteur, au Grau du Roi, une autre maison de retraite médicalisée a été abandonnée et fait aujourd'hui l'objet d'une politique de démolition afin de la transformer en espace naturel. Le problème est qu'il ne reste qu'un seul bâtiment dans le complexe : l'ancien bâtiment administratif.
Sanatorium de Dreux
Ouvert aux malades au début des années 1930, le Sanatorium de Dreux est un vaste complexe de plusieurs hectares. Il comprenait à l'époque une salle de prophylaxie avec lazaret et pavillon des enfants, ainsi que le célèbre sanatorium lui-même. Il est divisé en 3 bâtiments distincts. Le sanatorium a fini par fermer dans les années 1960, et la maison de prévention est devenue une école de médecine, puis un hospice pour malades en phase terminale... à vous donner des frissons dans le dos !
On a aussi longtemps cru qu'il était le siège de nombreux phénomènes paranormaux : portes qui claquent, patients qui saignent sans raison... Si le bâtiment à l'extérieur est toujours debout, l'extérieur a été couvert de graffitis. Quant à l'intérieur, il est encore plus délabré. Il a été racheté par la mairie de Dreux pour 1 € symbolique en 1999, mais est toujours désaffecté.
Sanatorium Nestor Pirotte
Au milieu d'une forêt sur l'Oise dans le nord de la France, le sanatorium Nestor Pirotte, à l'origine connu sous le nom de sanatorium d'Angicourt, a toujours fière allure avec sa façade colorée et son architecture plutôt élégante. Cependant, une grande partie de l'intérieur a été pillée. Il dispose de deux grands bâtiments d'une superficie totale de plus de 15 000 mètres carrés.
Outre des salles de soins dédiées et une morgue, il propose également des salles de relaxation. En fait, on peut y voir à quoi ressemble une salle de jeux, de spectacle, etc. Le parc arboré, la magnifique architecture, les chambres spacieuses et confortables ont fait de ce sanatorium un lieu "précieux" pour la haute société de la région dans les années 1900. Les sanatoriums étaient initialement réservés aux hommes, puis aux femmes.